Première boutique éphémère Caoufé
Fin avril, j’ai proposé aux habitants de la Varenne, à Saint-Maur-des-Fossés (94), de s’initier au café de spécialité avec les cafés Caoufé. J’ai en effet investi une boutique éphémère pendant une semaine, avec pour objectif de conquérir le coeur et le palais des saint mauriens ! Covid oblige, je n’ai malheureusement pas pu faire goûter mes cafés. Il m’a donc fallu trouver les meilleurs arguments pour m’adresser à cette clientèle qui, à 90%, n’avait jamais entendu parler de « café de spécialité ».
Un exercice des plus intéressants
Plusieurs éléments ont rendu cette semaine des plus enrichissantes. Tout n’a pas été toujours tout rose, mais je m’étais, comme toujours, efforcée de ne pas voir trop d’attentes. J’avais conscience que c’était complètement nouveau pour moi, et que je ne devais pas trop essayer d’imaginer ce qui m’attendait.
J’ai partagé la boutique avec un couple, Catherine et Didier, qui proposait des produits artisanaux bretons. Ma première appréhension concernait donc la cohabitation avec ces personnes que je ne connaissais pas . Après quelques heures passées à faire connaissance, j’ai compris que le courant passait très bien et que la collocation avec ce couple habitué des boutiques éphémères allait être un véritable atout pour moi. On a beaucoup parlé, rit, mangé et même partagés quelques apéros.
J’étais très enthousiaste à l’idée de faire cette boutique éphémère car même si je ne savais pas trop à quoi m’attendre en termes de ventes, je savais néanmoins que cela allait changer de mon quotidien et me donner une première impression de la tenue d’une boutique fixe. Et c’est vrai que dès les premières heures, j’ai eu la confirmation de la règle numéro un en immobilier privé et professionnel : l’importance de l’emplacement.
Nous étions certes sur l’avenue principale et au coeur d’un quartier commerçant, mais dont les habitants travaillent et ne fréquentent les petits commerces que le soir et le week-end. Il n’y avait pas ou peu d’entreprises aux alentours, et le nombre de passants était limité, tout comme le nombre de visiteurs dans la boutique. Les deux premiers jours ont donc été calmes, mais avec le recul, ce n’était pas plus mal. Cela m’a permis de bien cerner la clientèle et adapter mon discours. À partir du mercredi, l’affluence dans la boutique est devenue de plus en plus importante et nous avons fait de très belles rencontres. C’était un vrai plaisir de parler de Caoufé, de la démarche et des différents acteurs qui y contribuent.
Un week-end de folie !
Catherine et Didier m’avaient prévenue : « tu vas voir ça a été calme en semaine, on va avoir un gros week-end. C’est une clientèle du week-end ici ». Et ça n’a pas loupé : dès le samedi matin, les clients n’ont pas arrêté et m’ont mise dans une situation qu’à la fois je craignais et voulais voir arriver : la rupture de stock. Le dimanche, nous n’avons ouvert qu’en matinée et j’ai alors proposé aux clients un système de pré-commande : ils réglaient sur place et je leur livrais le café la semaine suivante en mains propres. Tous ont joué le jeu et la semaine s’est achevée dans les meilleures conditions.
Ce n’est que quelques jours après la fin de cette semaine bien chargée que je me suis accordée de faire « un bilan ». Il me fallait un peu de recul pour ne pas être trop influencée par le carton du week-end et oublier les moments plus difficiles du début de semaine. Le fait d’avoir mon coin Caoufé, de ne pas avoir à le remballer chaque soir (contrairement au marché et aux prestations évènementielles) m’a séduite. Je me suis imaginée dans ma propre boutique ou coffeeshop. Mais je ne suis pas sure d’être assez patiente pour dépendre autant et tous les jours de la même clientèle (ou presque). J’aime bouger, rencontrer des personnes différentes dans des contextes différents. Tout du moins pour le moment, cela peut vite changer 🙂 Je retenterai donc le principe de boutique éphémère avec plaisir, certainement pour les Fêtes… A suivre !
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